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Des notes d'art et de spiritualité

Textes d'Ecrivains, de Plasticiens....à propos de mon travail

Texte de Pierre-Jean Brassac, le 7 juillet 2005 dans le cadre de l'expositon ARTS CAPELLA

Jouer sur les mots. Opérer un édifiant glissement de sens. Au-delà de l’évocation sonore induite par son titre, Arts Capella affirme une vocation visuelle. Spatiale aussi, et patrimoniale sûrement.

Arts Capella se veut fusion sémantique et association entre chapelle, chant et création. Trois vocables triangulaires au milieu desquels sont convoqués vingt-quatre artistes sous les auspices d’un presque palpable génie des lieux.

Vocation, évocation, convocation : des termes propres à confirmer que l’événement est un appel, appel à se montrer, à se faire entendre, fût-ce par des gammes chromatiques, des portées coloristes sinon musicales.

La chapelle-capella-se situe dans le prolongement harmonique de la voix humaine, elle est sa chambre d’écho. D’où l’expression a cappella pour désigner le chant accompagné de la seule réverbération du granit, unique prolongement acoustique dans l’absence instrumentale.

Ainsi, la voix arts capella n’est autre que celle des artistes plasticiens. Qu’ils soient sculpteurs, graveurs,mosaïste, tailleur de pierre, photographes ou peintres, que leur matière soit textile, argentique ou minérale, et leur support le verre, la porcelaine, la soie, la toile : leur parle se trouve amplifiée par un imposant bagage de signes bi ou tri dimensionnels.

Arts Capella est donc à la fois résonance et vibration des dits de l’art, et cela le temps d’un été, chaque année recommencée Marie-Françoise Hachet-de Salins souligne, pour sa part, son « travail de révélation spirituelle », assumant ainsi son rôle de médiatrice, d’opératrice entre-deux. Ce positionnement d’une artiste n’est pas aussi décalé que l’on pourrait le croire. Dans le monde gréco-latin, le statut conféré au poète que sa parole soit de verbes ou d’icônes était celui d’un visionnaire qui accédait par son art à une connaissance intuitive de l’univers, le mettait à à la croisée des chemins de l’humain et du divin. Il devenait l’explorateur privilégié de la multiplicité des visages réel.

« Comment passer de la matière à l’invisibilité », s’interroge encore Marie-Françoise Hachet-de Salins. Et dans le sens contraire : « Comment révéler une absence plus riche qu’une présence visible ? ».

Programme spirituel dualiste où la matière est de trop. Ici, les questions de l’artiste sont d’ordre surnaturel. Marie Françoise Hachet de Salins est historienne de l’art tout autant plasticienne. Chemin faisant, elle a jalonné son art cérébral de cartes et de plans, en taille douce, eau-forte et aquatinte.

Pourquoi dissimulerait-elle ses filiations ? Le Floch, Hercules Seghers, Albrecht Durer sont pour elles des noms et des œuvres qui comptent.

« Ce que l’on ressent on le transmet forcément dans son travail », avoue t-elle au sujet de certains de ses travaux d’inspiration spirituelle. Pourtant Marie Françoise se refuse à trancher, elle préfère de loin l’entre-deux à l’engagement aveugle et forcement réducteur.

Voilà une artiste qui creuse la matière comme elle creuse en elle. A l’introspection correspond l’incision dans la plaque, c’est une gravure comme œuvre de révélation de soi au monde et du monde à soi.

 

Tout cela se trouve exprimé dans son mémoire de maitrise intitulé fort à propos « Trace de l’invisible ».

 

 

 

 

La Vraie Croix 02 07 05 (4) Paint

 

Art Cappella PAINT

 

 

 

 

 

Arts Cappella 3 PAINT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte de Mr Jean-Yves Dubois, Commissaire d'Expositions en mai 2011

 

Marie-Françoise Hachet-de Salins travaille par périodes temporelles successives durant lesquelles elle développe des thèmes qui partent tous d’une même racine, témoin de son passé ou de son présent, et où chaque période donne naissance à un travail particulier.

 

Vagabondage dans un monde irréaliste, impalpable sans toutefois être pur abstrait, monde de relief et d’écriture car les œuvres de Marie-Françoise Hachet-de Salins sont à la fois texte, matière et volume.

 

Toutes traces de sa vie, de son passé, de ses réflexions, sont remarquablement composées, organisées, mises en couleurs.

 

Les gravures de Marie-Françoise Hachet-de Salins surprennent, interrogent et nous font pénétrer dans un monde mystérieux d’écriture et d’images, son monde à elle.

 

L’incantation est en fin de compte l’essence même de cet art, un art qui fixe des visions, qui permet aux choses de se manifester, qui, dans un acte proprement magique, leur ravit cependant ce qu’elles pourraient avoir de trop inquiétant. Ces visions, même si elles continuent à troubler, deviennent supportables. Bien plus, Marie-Françoise Hachet-de Salins en devient l’arrangeur, le metteur en scène.

 

 

 

Jean-Yves Dubois

 

Mai 2011

 

Mr Jean Yves Dubois

 

Euro estampes 2011, Blog de Shimrod 31 janvier 2012 suite à la visite de la Biennale d'Estampes de Lorient.

 

J’ai visité cet après midi l’exposition Euro-Estampes 2011, à Lorient.

 

L’artiste mise à l’honneur est Hélène Nué.

 

En termes techniques, ce qu’elle réalise est époustouflant de virtuosité

 

mais en fait, en termes artistiques, ça s’arrête là. On ne sent pas de recherche artistique, de torture créatrice ou d’émoi pictural dans ses œuvres. Virtuosité technique oui, large production, grande variété de thèmes, mais on connait ce genre de personnes capables de dessiner un portrait criant de vérité, sans plus…

 

Heureusement, d’autres artistes exposaient, dans cette galerie. Je retiendrai plus particulièrement Jean Claure Larue, ou encore Marie Françoise Hachet de Salins pour leurs recherches sur les proportions à l’intérieur du cadre, et aussi la très belle inspiration de Sarah Lazarevic avec son « alphabet ».

 

L’image générale de l’exposition est touchante, on a l’impression de personnes maitrisant l’art ô combien difficile de la gravure, mais dont certaines, stériles ont oublié l’art tout court, au milieu d’autres dont la recherche sur les couleurs, les proportions,  semblent leur faire redécouvrir, avec un enthousiasme d’adolescent, quelques fondamentaux en peinture.

 

Biennale d Estampe Lorient 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie-Françoise Hachet-de Salins

Avec le feu sacré écrit par Denys-Louis Colaux Ecrivain Belge

D L COLLAUX

Issue d’un milieu artiste (père dessinateur - amateur, grands-parents collectionneurs), Marie-Françoise Hachet-de Salins origine sa vocation dans la rencontre, dès l’enfance, avec un professeur passionné qui sera, dit-elle « le fil rouge de son parcours ». Voilà le point d’ancrage d’une longue aventure en art. Souvent, l’instant décisif est celui d’une rencontre providentielle. Marie-Françoise Hachet-de Salins, mène d’abord une carrière d’institutrice, dans laquelle place est faite à l’initiation artistique de ses éléves. Cette carrière accomplie (entre 1972 et 1996), elle s’investit plus totalement encore dans la création : peinture, photographie, aquarelle, photomontage, collage, gravure, création de papier et de livres-objets. Elle est aussi détentrice d’une licence en histoire de l’art. En réalité, la passion de l’art l’occupe, l’illumine et la soutient depuis la prime enfance. La vie de l’artiste est habitée par la spiritualité et la foi. On verra que cette foi ne la confine mais la porte, ne l’ankylose mais l’ouvre au monde, à la quête, au cheminement de l’aventure artistique. Si bien qu’il m’est donné d’apprécier avec une même intensité, une même curiosité séduite, ses anges, ses nus, ses stations du Calvaire ou ses abstractions. Ce large spectre d’action est fascinant. Mais le vaste faisceau de cette aventure en art semble avoir pour axe le territoire de la vie intérieure et spirituelle. Et c’est ce passionnant caractère de l’aventure intime, – dans l’insaisissable et exaltant intervalle qui sépare la maîtrise de l’aléatoire -, qu’elle évoque dans un interview à Ouest-France en février 2005 : Le travail sur la plaque est un travail d’introspection. C’est aussi une part laissée au hasard, un peu comme en photographie. Tout n’est pas inscrit, on lance des pistes et le bain d’acide fait le reste. L’artiste, je l’ai écrit, a mené une carrière d’insitutrice et son parcours reste jalonné d’expériences pédagogiques. Je n’en veux pour exemple que ce beau projet mené en juin 2005 avec des adolescents du Collège Saint-Félix (Unité Pédagogique d’Intégration). Avec eux, à raison de deux heures semaines, elle a entrepris une aventure de découverte des techniques de la peinture et de la gravure, mais également de la fabrication du papier et de pâte pour créer des oeuvres plastiques. Avec des enfants plus jeunes, entre 2007 et 2008, elle crée des ateliers de linogravure à l’Ecole Saint-Joseph-du-Guiriel à Hennebont (Morbihan). A l’écart de ces entreprises pédagogiques, l’artiste accumule les expositions collectives et personnelles en France et en Europe et au Japon. Pour permettre au visiteur de se forger une idée sur la richesse du parcours personnel de l’artiste, je lui recommande la consultation de cet article prélevé dans le site personnel de Mary-Françoise Hachet-de Salins :

 

D L Collaux 2

Il faut à présent que je tente de dire ou du moins d’évoquer le petit plus qui me captive et m’enthousiasme dans cette œuvre vaste et polymorphe. D’abord, si j’essaie d’ordonner mes sensations, je dirai que le voyage temporel et spatio-temporel proposé par l’œuvre me ravit. De l’image biblique et de l’univers des messagers à la création abstraite contemporaine en passant par l’idéogramme ou le livre-objet, avec toujours une signature singulière, une sorte d’humilité élégante et de génie inventif singulièrement associés, Hachet-de Salins impressionne par son ouverture d’esprit et la qualité de sa fervente inspiration, par la curieuse beauté de son voyage intérieur. Son infatigable désir d’apprendre et d’expérimenter du nouveau m’enchante. J’aime chez elle le noble goût d’initier et le désir du partage. Tout, enfin, dans son travail, semble vivre et respirer à la fois dans l’accomplissement d’un objet en tant qu’œuvre d’art mais aussi dans une sorte de proclamation spirituelle. Tout, chez cette artiste, semble appartenir au sacré et d’abord le désir de créer. Le sacré vibre ici, digne, humble, irrépressible. L’émanation du sacré est dans la respiration de l’œuvre. Comme un feu chaleureux et un heureux parfum. J’aime enfin en cet art et en cette foi qu’ils s’accomplissent, chargés de mémoire, dans le présent. Et je regarde comme une poignante et superbe métaphore de l’artiste cette création mail-art d’un magnifique courrier au caractère pratiquement médiéval. Superbe feu de couleurs abstrait, un messager, un grand soin dans la transcription calligraphique : l’artiste ouvre là son éventail temporel et spatial, son sens de la minutie et du vaste. Beau, vous dis-je, présent et ancré dans l’histoire. En ami du livre, il faut que je dise un mot sur les livres d’artistes que signe Hachet-de Salins. Ils sont si beaux, si originaux, si méticuleusement accomplis qu’il me semble que nous avons affaire ici à une factrice de livres, c’est-à-dire une créatrice qui est à l’imprimerie ce que le facteur est aux orgues ou le luthier au violoncelle. L’âme de ses livres sonne merveilleusement. On trouve aussi l’artiste sur facebook 

 

 

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